Les enfants ont besoin d’entendre aborder, de façon adaptée, les sujets du corps et de la sexualité. En effet, un discours adapté à leur âge les apaise et les nourrit.

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Journaliste: Dorothée Bancheton

 

EXTRAITS CHOISIS

Rendre les enfants bilingues

Pour que la discussion se fasse le plus naturellement possible, « l’idéal est de commencer à dire les mots du corps, petit à petit, avant même d’aborder la sexualité. On s’habitue à maîtriser ce vocabulaire et ça diminue le stress. L’enfant attend que ses parents lui nomment le monde. Cela ne lui semble absolument pas choquant d’aborder ce sujet« , ajoute la conseillère conjugale.

Profitez donc du bain, par exemple, pour nommer les parties du corps. Expliquez à quoi servent les protections hygiéniques si votre enfant en voit chez vous ou au supermarché… Vous pouvez le sensibiliser par la même occasion à la notion de pudeur, d’intimité et le mettre en garde contre les attouchements sexuels.

Selon l’experte, il est préférable de rendre les enfants « bilingues ». Vous pouvez ainsi utiliser des mots rigolos ou familiers (zizi, zézette, nénette…) tout en lui disant qu’on les appelle aussi sexe, pénis,  vulve… « Les mots amusants ont une durée de vie limitée. A 10 ans, il ne voudra plus les utiliser. Si on ne donne pas ce lexique approprié, il risque de ne plus parler de ces choses-là avec nous, ou d’aller sur un registre vulgaire qu’il aura appris au contact de ses camarades« , prévient Maëlle Challan-Belval.

Respecter leur curiosité intellectuelle

Si vous n’avez pas répondu à sa question à 4 ans, elle ressurgira probablement plus tard. « Nous constatons lors de nos interventions pédagogiques que des élèves de 6ème ont une profonde méconnaissance du sujet. Or ils ont envie de comprendre leur histoire. Ils se posent des questions sur la conception, la naissance, la grossesse, la césarienne… Ils méritent une réponse ajustée à la situation. On peut expliquer en mode « petite graine » si on veut quand ils sont en maternelle. Mais à partir de 8 ans, il faut respecter leur curiosité intellectuelle. On peut leur parler de cellules de vie féminines et masculines« , explique Maëlle Challan-Belval.

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