Comment parler du consentement avec son enfant ?

Que contient le nouveau programme d’éducation à la vie affective et sexuelle ?

Pour les petits, le programme insiste sur la notion d’intimité et sur le respect du corps. Le consentement est cité, mais il ne s’agit évidemment pas de consentement sexuel. Il s’agit d’apprendre à dire oui ou non, à s’affirmer dans la vie quotidienne.

Comment un parent peut-il expliquer le principe du consentement ?

D’abord, il faut bien choisir les mots : préférer les termes “donner son accord” à celui de “consentement”. Selon la loi, jusqu’à 15 ans, un enfant n’est pas assez mûr pour prendre toutes les décisions le concernant. Il faut donc lui apprendre à donner son avis, y compris en famille, à consentir ou refuser quelque chose. Mais attention, cela reste un enfant. Il ne peut pas être tenu pour responsable quand il s’agit de sa sécurité.

Comment sensibiliser l’enfant sur ce sujet ?

Parlez-lui de ses relations avec ses frères et sœurs, ou ses amis…

Apprenez-lui à reconnaître les situations où il a dit oui (ou non) à un copain à la suite d’une forme de pression ou de chantage. Pour l’y aider, utilisez la fiction : quand vous lisez un livre sur l’amitié ou regardez un dessin animé avec lui, demandez-lui ce que ressentent les personnages.

C’est également important de s’assurer qu’il sait faire sa toilette tout seul et de lui apprendre les noms des parties du corps, pour qu’il ose dire quand quelque chose le met mal à l’aise. Respectez aussi son intimité, s’il souhaite prendre sa douche la porte fermée, par exemple.

Comment lui montrer l’exemple ?

Faites-lui aussi respecter votre intimité, dans votre chambre, la salle de bains, les toilettes… Et expliquez-lui qu’il existe pour tout le monde, y compris vous-même, des personnes ressources que l’on peut solliciter en cas de problème.